Rééducation

Rééducation

Parfois les chevaux se perdent dans nos demandes. Des problèmes comportementaux se développent et nous ne savons plus comment gérer les situations. Un débourrage trop à la hâte, un travail trop intense avec des demandes incomprises par le cheval, etc. Remettre un cheval en confiance prend du temps.

Rééducation

Il faut comprendre d’où vient la peur. Parfois on ne le sait pas. Parfois la main de l’homme a été trop dure, sa voix trop forte et ses demandes trop brutales. Les chevaux sont les victimes de l’équitation. Depuis toujours l’Homme l’a utilisé pour manger, pour chasser, pour travailler dans les champs, à la guerre et aujourd’hui pour son plaisir. Mais nous lui demandons comme au premier jour de son utilisation, de nous obéir.

Nous lui imposons des vies qui sont anti-nature pour eux. Vivre en box, séparé des autres, travailler des heures dans des carrés avec différents cavaliers sur le dos, qui n’ont pas eu l’occasion d’avoir une réelle connaissance de l’animal. Nous tirons sur leur bouche, nous talonnons avec des éperons, etc.

Les premières étapes de la rééducation commencent par leur proposer un cadre. Avec une vie entourée de chevaux. Pas toujours intégrer dans les troupeaux mais avec au moins un visu sur d’autres. Pas isolé dans un paddock ou un box seul. Avoir le respect de sa vision grégaire.

Ensuite viens les premiers contacts. Selon l’animal cela peut prendre du temps.

Puis le premier travail à pied, où l’on se pose en leader pour instaurer un cadre, de la sécurité et des repaires pour la suite.

Selon la capacité émotionnelle du cheval nous pourrons rétablir un lien en monte. Et continuer notre travail dans une évolution équestre adapté à notre cheval.

J’insiste sur le fait que lorsque l’on désire se mettre à comprendre notre cheval, il faut parfois accepter que la rééducation puisse s’avérer longue et que selon l’état physique et mentale de notre animal. Certains chevaux ne seront plus jamais disposés à être monté. Ou du moins monté pour des disciplines trop intenses. C’est le prix à payer des erreurs de la main de l’Homme.

Il faut comprendre que les traumatismes sont parfois irréversibles.